De l’image au récit, tout s’écrit. c’est ainsi que j’ai décidé de mettre en lumière quelques mots griffonnés dans mes carnets.
“From a picture to a story, everything is written, which inspired me to highlight a few scribbled words from my journals.”
La cour
Elle ouvre son espace à une danse délicate.
Un ballet de couleurs envoûtantes où les regards sont des échanges silencieux.
Là où des poèmes ronronnent dans les haies.
Parfois éphémère, l’amour s’épanouit.
C’est une fresque d’émotions peinte avec tendresse dans l’espoir d’ensoleiller le cœur d’autrui.
Faire la cour devient ainsi une douce symphonie.
Une mélodie enivrante où tout s’entremêle comme une partition harmonieuse.
Prendre de la hauteur
Un battement de paupières,
À travers, des formes et des couleurs apparaissent.
L’image est vaste, le temps que le regard se fixe sur un point.
Première inspiration, les poumons se remplissent de manière saccadée.
Deuxième inspiration, l’air s’y insère de manière fluide.
Le corps s’abandonne à la langueur.
Chaque membre accepte de se détendre.
C’est une question de perspective, de ressenti.
Cela peut parfois sembler inatteignable, parfois interminable.
Il n’y a qu’une seule chose qui nous permet de le savoir réellement : y aller avec conviction.
Car au moment où l’action se termine, l’euphorie nous envahit.
Il est bon de changer de rythme, de s’ouvrir à la nouveauté, d’oser toucher.
De contrer nos habitudes, nos craintes, notre quête de performance.
Le contact physique.
Sentir sous nos doigts les diverses textures.
Trouver une sensation agréable qui fait naître l’euphorie sur notre visage.
On oublie parfois l’importance des petits aspects de la vie qui se trouvent sous nos yeux.
Les détails naturels de notre chair, de notre air, de notre terre.
It’s all about curves
Un virage, une ligne, un regard, une main au sol.
Une danse, un rythme, une valse.
La courbe d’un corps,
La courbe d’une piste.
Le terrain défile.
Pendant un instant, il n’y a que nous.
Le temps se décuple.
Les secondes deviennent des minutes.
La descente, elle, dure quelques secondes.
Une passion forte et vibrante.
Elle est délicatement puissante.
Ouvrant l’infini sensoriel d’une euphorie sensuelle.
Elle nous draine, c’est pour ça qu’on l’aime.
Elle se dessine, elle s’observe, elle se caresse, elle se prend,
et on y revient.
Un temps Breton
La mer, les dunes.
le sable fin sous les pieds.
L'embrun marin, salé dans le nez.
Le son des vaguelettes, le cri des mouettes.
La brise souffle, une minute est passée.
A l'eau
J'aime ce ciel gris, car dans les vagues on y voit le bleu de tes yeux.
Au quotidien
Une ascension, celle dont je n'ai pas eu le choix d'affronter.
Quelques tracas sur un temps de vie défini mais non choisi.
On m'a dit de ne pas faillir, mais j'ai failli tout laisser partir.
Grimper, quel que soit le sommet de l'objectif recherché.
Remonter la pente, celle d'une vie, celle d'une exaltation après un effort exigeant.
la béquille au lac
Un sentier y mène.
Voici ma localité, si mes bras sont motivés,
ils m’y porteront tout du long.
C’est ici que j’ai décidé de passer une grande partie de mon été.
Il y a quelques habitués à la peau brûlée.
Je me suis fait une petite place sous un saule dénudé.
Mon front est en sueur, l’envie de me baigner est ancré.
Devant encore attendre que les fils soient retirés,
je m’installe doucement sur l’herbe fraîchement coupée.
Les oiseaux dansant sur le sable à côté,
bouquin entamé pour le reste de la journée.
Humidité dans l'air
Ne soyons pas aussi temporaire que le passage de la brume au dessus des pins.
Une oeuvre naturellement connue
La peau salée, par l’embrun marin.
Un souvenir d’été par une journée enivrée.
Sous un soleil ardant, la mer scintille créant un tableau d’argent.
Les vagues délicates se déposent sur le sable doré.
Laissant sur ma peau, quelques cristaux brillant.
Les yeux légérement plisés, l’aube se crée.
Les souvenirs s’impriments dans ma mémoire.
De façon éphémère, les images s’envolent.
Du matin au soir, ma peau est devenue toile et l’océan son pinceau.
Je présume
Il y a toujours une histoire à raconter.
Une histoire à interpréter avec nos récits.
Il y a toujours une direction à prendre.
Une décision à définir.
Tout se base sur ce que l’on a appris, vécu et ressenti.
Aujourd’hui, tant de gens tournent le regard,
car il est plus facile de se cacher de l’inconnu aperçu.
Tout est encore normé,
alors qu’on essaie d’ouvrir les portes à de nouveaux horizons.
Quelle est la limite de la zone de confort ?
Accompagné ou seul, le chemin reste le même.
C’est par l’instant qu’on va lui créer son histoire.
On donnera sens à nos choix.
Osons être pour ne pas paraître.
Allons de l’avant sans devoir répondre à mille et une questions.
Elle
Elle était comme toi.
Portant les mêmes bas.
Chantant les mêmes chansons que toi.
Elle était simple, cherchant à trouver ses pas.
Cette fille là, buvait le même vin.
chantant le même refrain.
Quand elle a passé le pas de la porte.
Elle a reconnu dans tes yeux,
la pureté d’un diamant bleu.
Ton visage s’est dessiné dans sa tête,
telle l’apparition d’une photo sorti de sa pellicule.
Elle dansait à la fête sans prendre de recule.
Passionnée par les mêmes sonorités et activités.
Elle pensait garder une simple image de toi.
Ne pensant pas qu’un jour,
elle pourrait danser avec toi.
Elle est la fleur du soleil.
Et tu es celui qui a su trouver la brilliance
qu’il y a au fond d’elle.
Un air hivernal
Blancs deviennent les monts.
Le givre se forme sur nos fenêtres.
Le ciel se fait coloré.
La fumée sort des cheminées.
Un air d’automne
La saison s'est parée de ses paysages orangés.
Même si le temps est pluvieux, on s’y sent heureux.
On emprunte un chemin familier,
Des feuilles d’or autour des marronniers.
Après quelques OTB, on se laisse rouler.
La fluidité se crée avec légèreté.
Par les passages sinueux la progression se fait, permettant d’évoluer au long du sentier.
Contemplation sur le banc
Par cette direction vient le vent.
De l’Atlantique à la terre, de la terre à l’Atlantique.
Ils contemplent ensemble la marée montante.
Par quelques battements de cils,
L’eau se répand sur les plages de sable blanc.
Amoureuse
Je tombe amoureuse d’une manière d’être.
Je tombe amoureuse d’une conversation.
Je tombe amoureuse de la délicatesse.
Je tombe amoureuse d’un geste.
Je tombe beaucoup,
Mais je serai toujours amoureuse.
Privilège
Les premières neiges suscitent une euphorie délicate.
Le cœur palpite de plaisir.
Elles sont annonciatrices de placidité et d’harmonie, par leurs horizons couverts d’or blanc.
Glacier
Ici, on s’écoute réspirer,
on s’y perd quand la brume eubaume le tracé.
Sur son manteau, nos peaux frictionnent de façon rythmique.
On a le temps de le contempler durant la traversée.